dimanche 3 avril 2016

Apocalypse slow : l'effondrement des instruments régaliens de protection à l'époque de la mondialisation

Publié initialement le 14/09/2014

Ils sont quatre et ils assurent la défense de la France dans son ensemble et celle de chacun de ses citoyens. Ce sont les ministères régaliens -Défense, Affaires étrangères, Justice et Intérieur- et ils sont en danger de mort. La France ne leur consacre plus en 2014 que 2,8 % de la richesse qu’elle produit chaque année contre 4,5 % à la fin de la guerre froide et 6,5% en 1960. A ce rythme, ils auront disparu en 2050. 

A ce moment-là, ce sont des milices privées qui défileront le 14 juillet, si tant est qu’il soit encore possible d’organiser un défilé dans une France sans police, armée et justice pour tous. Il est donc conseillé dès à présent, pour ceux qui ne pourront leur laisser un pactole suffisant pour payer des gardes du corps, d’apprendre les techniques de survie et d’auto-défense à leurs enfants et petits-enfants. Pas besoin d’une guerre nucléaire ou d’une gigantesque pandémie pour aboutir à la désagrégation des Etats et donc des nations, l’inconséquence, sinon l’incompétence, d’une classe politique suffit.

Ce suicide lent de l’Etat apparaît d’autant plus paradoxal que jamais les dépenses publiques n’auront été aussi élevées, 57 % du PIB en 2013 dont 3 % (donc plus que pour les quatre régaliens) donnés aux organismes créanciers. Depuis le début des années 1990 et le développement de la grande libéralisation des échanges en Europe et dans le monde, la croissance économique de la France stagne à une moyenne de 1,5 % par an. Par voie de conséquence, les recettes fiscales stagnent aussi et ce d’autant plus facilement que le nouveau contexte en favorise la fuite ou l'évitement légal, en particulier pour la toute petite classe, souvent improductive, qui capte la majorité des revenus supplémentaires. L'argent perdu dans les seule fuites représente déjà plus que l'ensemble des budgets régaliens. 

Dans ce contexte tendu, tout accroissement un peu sensible de la dépense publique rend tout de suite les comptes déficitaires. Avant la mondialisation, un peu d’inflation permettait de compenser cela en réduisant la valeur des remboursements, mais les organismes financiers (et l’Allemagne), beaucoup plus puissants que dans « l’économie ancienne », détestent ça. En résumé, dans le contexte d’une économie très ouverte, l’Etat ne peut fonctionner correctement que s’il s'appuie sur une économie en forte croissance. Sans celle-ci, il est condamné à la stagnation ou à l’endettement massif. 

Il reste à déterminer si cette économie mondialisée, ou du moins les conditions dans lesquelles elle s’y est mise en place, permet justement cette forte croissance dans des pays comme la France. Ce qui est certain en revanche, c'est qu'elle impose aussi des besoins croissants, comme la protection sociale de ceux qui en sont exclus, besoins qui s'ajoutent à ceux, mécaniques, des évolutions démographiques (accroissement naturel, vieillissement) et, surtout, besoins que l'immense majorité des gens ne peut financer par eux-mêmes en l'absence d'augmentation réelle des revenus. 

Dans les pays anglo-saxons, cela se traduit par un accroissement de la dette privée. En France, cela signifie un accroissement de la redistribution publique. C'est ainsi que les dépenses de sécurité sociale atteignent désormais un quart du PIB, constituant une première concurrence avec les prélèvements nécessaires au fonctionnement de l'Etat. Une politique mal maîtrisée de redistribution des pouvoirs et des compétences vers les collectivités territoriales en a créé une deuxième qui atteint désormais 11 % du PIB. Alors que les dépenses directes de l'Etat sont les seules soumises à la contrainte européenne, celles-ci ne peuvent plus bénéficier que des marges de ressources de plus en plus réduites. On se trouve ainsi dans la situation de quasi faillite alors que les prélèvements obligatoires atteignent des sommets historiques sans pouvoir arrêter pour autant la progression de la dette publique.

On pourrait s’interroger sur la cohérence de cet ensemble, on préfère accepter que le bateau de l'Etat coule en se concentrant uniquement sur le colmatage des fissures et même pas en fonction de l’ampleur des voies d'eau. 

Quand un rapport indique que la seule pratique du redoublement dans l’intouchable Education nationale représente un coût annuel de deux milliards d'euros pour une efficacité discutable ; quand on constate que l’amende infligée à la BNP après ses petites magouilles va, in fine, représenter une perte de revenus fiscaux équivalente à ce qui l’on a économisé en supprimant 20 000 postes de militaires ; quand on entrevoit par ailleurs, par la modeste réforme territoriale en cours l'ampleur de la gabegie administrative, on ne peut s’empêcher de penser que l’on plume plutôt surtout les oies non pas en fonction de leurs plumes mais de leur capacité à crier. Et là, les ministères régaliens, obéissants par nature et même parfois non-syndiqués, sont évidemment les oies les plus tentantes, d'autant plus que leur plumage ne provoquera pas de manifestations de citoyens dans les rues. Cela provoque bien un transfert de votes vers le Front national mais même cela peut être utile - par repoussoir - aux ambitions personnelles de ceux qui sont aux affaires, à défaut de la France.  

Le pire est que cet écrasement des ministères régaliens jusqu'au craquement est même économiquement contre-productif à long terme. Le gel du budget de la Défense a contribué à la désindustrialisation du pays et à la faiblesse de l’innovation technique. Les coûts de l’insécurité engendrée par les dysfonctionnements de la Justice ou de l'Intérieur, sont plus difficiles à calculer mais sans aucun doute bien plus importants. Pire, tout cela nous rend plus vulnérables à des catastrophes de tout type  et les révoltes qui, elles, peuvent être d'un coût humain et économique considérables.

Face à une telle inconséquence, mélange d’idéologie primaire, de clientélisme et de lâcheté sinon de corruption, il ne faut pas s’étonner du succès de ceux qui proposent de protéger à nouveau les Français, et en particulier ceux qui sont victimes de la mondialisation. Dans cette apocalypse rampante il est peut-être temps de réagir. 

56 commentaires:

  1. Dans cette apocalypse rampante ile est peut être temps de réagir ... Baissez votre salaire mon colonel !

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    1. @aaron : Bêtise insultante.
      Ce que le Colonel Goya a fait, aucun kilera au monde ne le fera jamais.

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    2. La réponse va surtout dans le sens de la débâcle. En effet, si on baisse son salaire, on va baisser aussi le salaire de tous les militaires, on va vendre les fusils, les camions, les chars, les avions. On aura donc fait des "économies" mais on aura...plus rien.

      En fait, on sera comme une entreprise de transport qui vend ses camions parce qu'ils consomment trop. Effectivement une fois les camions vendus, ça, c'est certain, ils ne vont plus rien consommer du tout. Mais on aura plus non plus d'entreprise de transport. On aura un peu de fric pour éventuellement acheter des hélicoptères pour faire du transport aériens mais, oh zut, pas de bol, les hélicoptères ça consomme aussi! Halalala, ma pôv dame, c'est bien compliqué tout ça...

      Au contraire, si on regarde le problème dans son ensemble, on constate que l'armée, ce sont des mecs avec des rangers (qu'il faut fabriquer), des fusils (qu'il faut fabriquer), des chars, des avions etc... Tout un tas de matos qu'il faut fabriquer, qui sont des superbes vitrines technologiques. Or, justement, on a plein de chômeurs à mettre au boulot, des ingénieurs qui après 10 ans d'études sont vendeurs chez Mac Do etc...
      Si on veut que ça marche, il ne faut donc pas baisser le salaire . Il faut au contraire l'augmenter, donner 50% d'augmentation aux soldats, engager à tour de bras, donc avoir besoin de matos, donc faire tourner l'économie. En fait, accepter une vérité simple: l'armée ça ne coûte pas. L'armée, ça rapporte.

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    3. Lamballais, on ne peut pas faire vivre un pays uniquement avec des dépenses publiques. Multiplier les soldats, les infirmières et les enseignants ça ne rapporte pas, ça coûte.
      A la marge, leurs équipements sont fabriqués en France, mais c'est encore une dépense d'état.

      en fait vous expliquez qu'on peut payer les fonctionnaires avec les impôts que paient les fonctionnaires, ce qui est fou.

      La solution est du côté des entreprises et de la lutte contre l'évasion fiscale. Parce que depuis des années on nous vole nos usines et on nous fait les poches.

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  2. Belle analyse, et nous ne sommes pas les seul, la Belgique, exemple proche, n'aura bientôt plus d'armée. Le problème, ce sont nos politiciens dont l'horizon se limite à la prochaine élection. Il faudrait donc en priorité reformer nos institutions en suivant ces propositions simples. Moins d'élus. C 'est à dire supprimer des échelons électifs, les départements par exemple. Mais aussi diminuer le nombres des élus dans les différentes assemblées qu'elles soient nationales ou locales.
    Non cumul des mandats restrictif, un élu pour un mandat qu'il soit européen, national ou local. Il faudra choisir!
    Impossibilité d' être élus plus de deux fois pour un Même mandat européen ou national. Nul ne pourra être élu Député ou sénateur plus de deux fois. Quand à la présidence de la république il faudrait la ramener à un seul mandat de 7 ans.
    Diminutions des salaires et indemnités diverses versées à nos élus, régime et conditions de retraite revues.
    La "carrière politique" cesserai ainsi d'être un "jackpot" générateur de clientélisme et des vices qui l'accompagne.
    Principal écueil, pour réformer dans ce sens il faut voter des lois! et qui vote les lois? Nos élus!
    Nous ne sommes donc pas prêt de sortir de l'ornière. Je vous suggère l'immigration vers l'Australie ou la Nouvelle Zélande là il y a encore une démocratie.

    Zakalwe.

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    1. Le pire s'est qu'en Belgique ce qui reste de l'armée est contrôlé par des flamingants haissant la Belgique. Une enquête très intéressant du Vif sur le sujet. La sécurité (armée, police fédérale, renseignement) est totalement contrôlé par les flamands.

      "Je vous suggère l'immigration vers l'Australie ou la Nouvelle Zélande là il y a encore une démocratie" Ou la Suisse mais si la démocratie dans ce pays recule peu à peu.

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  3. "il est peut-être temps d'agir". Le dernier texte finissant par une formule comparable était une tribune d'Aymeric Chauprade. Et je ne peux m'empêcher de penser en parallèle au groupe des "Surcouf" et au Gal Desportes. Chauprade est passé aux actes, Desportes à moitié me semble-t-il, quant au groupe Surcouf, rien de visible à ma connaissance. Et vous, Mon Colonel ? C'est bien d'hommes comme vous dont nous avons besoin, encore faudrait-il que de tels hommes acceptent d'endosser des responsabilités publiques, avec tout ce que cela comporte d'engagement et de prise de risque... Vous faites d'ores et déjà un travail remarquable.

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  4. Mon Colonel,

    belle analyse de votre part, arrêtons de "plumer" les oies les plus faibles alors que les "grasses" ne font que de s'enrichir et donc de grossir. Arrêtons les transfert de fond dans les paradis fiscaux et autre magouilles financières pour ne pas payer d'impôts en France, comment fuir ses responsabilités d'honnête citoyen et de part ce fait plonger sa patrie dans l'abîme financière. La France est un grand pays qui doit le rester et conserver son Armée au rang qui lui est du c'est à dire en haut de la pyramide.
    Il faut que la France se réveille, que les chômeurs travaillent, car il y a du travail en France mais pas toujours celui que les jeunes veulent faire (gagner beaucoup d'argent sans vouloir travailler dur ou beaucoup: l'argent facile) mais ou sont les valeurs Française?

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  5. "Dans cet apocalypse rampante il est peut-être temps de réagir". Certes, mais faudra-t-il encore commencer par le commencement, comme l'on dit si bien. A notre devise républicaine "Liberté-Egalité-Fraternité", il va falloir rajouter "Responsabilité" car il semble bien que ce terme qui est le pendant de la Liberté (avers et revers, comme sur une pièce de monnaie) ait été largement oublié pour toute une série de raisons (bêtise, lâcheté, hypocrisie...). Nous avons créé ou laissé se créer une "Société à Irresponsabilité Illimitée" et nous en sommes tous responsables, bien qu'à des degrés divers. Même si elle n'est pas parfaite, nous vivons encore dans une démocratie et ceux qui nous gouvernent n'ont pas pris le pouvoir par la force, ils ont été élus. Cette rééducation à la responsabilité qu'il va falloir faire si nous voulons nous donner une chance de nous en sortir, il va falloir la faire à tous les niveaux. Pas seulement au niveau des entreprises (pacte de responsabilité), mais aussi et surtout à la base, c'est à dire l'école (rendre l'élève progressivement responsable de son devenir), la FAMILLE qui reste qu'on le veuille ou non la cellule de base. Vaste programme, trop ambitieux sans doute pour un pays qui a été jusqu'à inscrire dans la constitution le "principe de précaution". Je doute que nous ayons d'autres choix si nous voulons nous en sortir démocratiquement et sans violence. Le monde n'est pas composé que de doux agneaux : le jour où nos compatriotes comprendront qu'ils sont réellement en danger, on aura des réactions d'autruches se cachant la tête sous le sable, mais pas seulement. Beaucoup diront que le temps est venu de s'asseoir sur nos principes (humanitaires), ils finiront bien par plier.

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  6. Pour un homme d’état, un vrai, comme par exemple Richelieu (pour prendre un exemple éloigné qui ne soit pas susceptible d’être récupérer par tel ou tel parti), l’évidence sauterait aux yeux : la dette n’est plus supportable.
    Si la tentation est grande de faire avec ceux qui possèdent la dette, la même chose que Phillipe-le-Bel avec les templiers, peut-être pourrions-nous éviter la désintégration de notre état-nation, en commençant par faire un audit de la dette pour en répudier la partie illégitime ?
    Parce que oui, la dette, celle des travailleurs clandestins, des femmes prisent dans les réseaux de la prostitution ou bien celle des états, fonctionne toujours sur le même principe : capter la richesse produite par des serfs.
    Le schwerpunkt parfaitement décrit par le colonel Goya, étant que la classe politique est soumise de fait aux diktats de ceux qui contrôlent* le système financier et la dette des nations.
    Pour Xénophon, l’art de la guerre était en définitif l’art de garder sa liberté.
    Voilà où nous en sommes.

    * ou plus exactement qui profitent du système financier, parce que franchement qui peut prétendre comprendre et contrôler un tel ‘machin’, hautement instable et infiniment complexe ?

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  7. Ce n'est pas à vous -un lettré et un fin connaisseur de l'histoire-, que je vais ressortir la phrases churchillienne: ''La démocratie est le plus mauvais système...". Nous sommes en démocratie, c'est aux électeurs de choisir en 2017, le programme de redressement qui conviendrait à la France. Tout n'est pas "rose" actuellement, mais dans notre pays, NOS:
    * sportifs se sont bien classés dans les différentes compétitions cet été
    * trains circulent et arrivent parfois à l'heure,
    * forces de police et de Gendarmerie empêchent des attentats islamiques et sont vigilants derrière leurs radars...
    * ''bas de laine'' franchouillards sont au ''top 14'' de l'Europe !
    * militaires se projettent en Afrique, au Machrek d'autant plus rapidement qu'ils vont être dotés de nouvelles chaussures.
    Et puis NOTRE espérance de vie augmente ! (en 1956= 60 ans.5)
    Alors Colonel, j'espère que votre article n'est qu'un coup de ''blues'' du à un été pluvieux et au stress d'une rentrée parisienne. Petit rappel, vous indiquez le budget de la Défense en 1960...ce qui n'a pas empêché un an après d'être au bord de la guerre civile et de perdre un territoire français (l'Algérie et surtout avec un malus qui s’appelait : le Sahara...)

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  8. Vous avez raison mais je constate simplement les craquements et les dysfonctionnements croissants du ministère auquel j'appartiens et les échos que j'ai des autres régaliens ne sont pas très optimistes non plus. L'Etat a de plus en plus de mal à assurer ses fonctions élémentaires et cela est à terme catastrophique pour notre pays. Maintenant cela n'est pas inéluctable et ce n'est pas forcément le système politique qui est en cause mais plutôt les hommes qui le servent. La 3e République des Gambetta, Ferry, Clemenceau, Jaures n'est pas la 3e République des années 1930 ; la 5e République de De Gaulle ou de Pompidou n'est pas la 5e République de Sarkozy ou de Hollande.

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    1. Pourquoi alors ne parlez vous donc pas de sortir de la mise sous tutelle des états unis d'Amérique appelé "construction européenne" ? de L'Euro et de l'Otan

      Ce que le front national ne propose bien évidemment pas , puisqu'il pratique la reverse psychologie grâce au système de la média diabolisation faisant croire en même temps qu'il sort de l'Euro.

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    2. Mon colonel l'analyse des véritables causes de notre déclin vous la décrivez fort justement, et ne donnez pas dans les travers habituels de nos politiques, médias et experts auto proclamés : ne raisonnent quasi tous que dans l'immédiateté et court terme, et donc n'analyse qu'en surface ce qu'ils veulent croire être les causes alors que ce ne sont que les effets. Le seul politique ayant comme vous une vision historique des causes, moqué et voire vilipendés par ces gens là, c'est Chevènement.

      Quand à votre analyse ci-dessus, ce n'est pas le système politique qui est fondamentalement en cause mais bien plus les hommes détenant le pouvoir depuis près de trente ans, je ne peux hélas qu'abonder à votre propos. Votre comparaison fort juste entre les deux époques de la III ° République ( < 1930 et après ) et les quinze premières années de la V°, elle est cruelle mais empreinte d'un grande réalisme. Les divers système politiques occidentaux et leurs constitutions se valent, ce qui fait leurs différences ce sont les hommes qui les mettent en oeuvre !....

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  9. Quant à comparer les dépenses d'enseignement secondaire en France et en Allemagne, il faut aussi faire attention au fait que dans un cas il y a les dépenses de cantines scolaires, et pas dans l'autre (puisque les Allemands n'ont pas cours les après-midi).
    Et cela fait une différence, puisque cela implique des bâtiments, des personnels...le rapport de l'OCDE "regards sur l'éducation" donne ce coût, me semble-t-il.

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  10. Bonjour Mr Goya , êtes vous au courant ? En Françe un inspecteur général parcours la France depuis 7 ans à seul fin de proposer aux Français de se rassembler temporairement au dessus des clivages sur un programme de libération nationale afin de rendre à la Françe son indépendance politique et économique. En sortant de la tutelle de Washington qu'est L'UE , de l'Euro et de L'Otan.

    Il s'agit de François Asselineau de l'union populaire républicaine qui aura bientôt 6000 adhérents , son mouvement est très suivi sur internet.
    Le colonel Chamagne fait parti de ce mouvement en tant que responsable des questions de défense.

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  11. @ l'anonyme de 04:31
    il ne vous a pas échappé que les bâtiments scolaires, les cantines, le personnel d'entretien et certaines agents administratifs de nos écoles, collèges et lycées ne relèvent pas du budget de l'Education nationale mais des collectivités territoriales (donc nos impôts locaux).

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  12. Vous incriminez les médias souvent à juste titre, mais il faut aussi comprendre qu'ils sont eux-mêmes les victimes du système : il faut VENDRE du papier ou du temps d'antenne...Or que veulent la plupart de nos concitoyens consommateurs : des analyses rigoureuses, forcément nuancées ou plutôt des raccourcis simplificateurs faisant dans le sensationnel ? Pourquoi un tel succès de la presse "people" ?

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  13. Tout à fait d'accord avec vous mais les Armées devraient commencer à balayer devant leurs portes sans oublier de secouer les paillassons.En effet non seulement les civils du cabinet dominent la scéne mais ils ont trouvé des complices avec les contrôleurs généraux qui comme on le sait sont des hommes de terrain..........politique.

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    1. A quand un vrai debat sur nos besoins en terme de defense: doit on avoir l'ensemble dela panoplie dela dissuasion nucléaire; les menaces sont elles classiques ou autres. qye peut un SNLM contre les barbus?....les militaires ne devraient pas etre spectateurs de ce debat mais actifs ..car ils sont les seul a a peu pres s'y connaitre, me semble t'il.

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  14. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  15. Remarques très justes comme toujours sur votre blog.

    J'ai entamé une réflexion politique pour changer cet état de fait, c'est sur Certaines Idées


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  16. Il reste en gros 35 ans pour finaliser l'Union européenne en la dotant, enfin, d'institutions au fonctionnement compris par ses citoyens, d'une politique étrangère commune (un peu plus opérante tout de même depuis l'affaire d'Ukraine) et d'une défense commune à la hauteur. Il faut sans doute pour cela regarder au-dessus de la ligne bleue des Vosges et penser l'avenir sans être prisonnier du passé.

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  17. Excellent billet, mon Colonel.
    Néanmoins, une question me taraude : en même temps qu'une diminution des moyens financiers et humains de ces fonctions régaliennes, on constate un accroissement continu de l'arsenal juridique anti-terroriste, du fichage et de la mise sous écoute des citoyens, de la surveillance de l'internet, etc. ; bref, l'Etat impuissant en tous domaines rogne petit à petit sur les libertés fondamentales de ceux qu'il ne sait plus protéger. Partagez-vous ce constat ou ai-je la raison perturbée par l'abus de lectures anarcho-libérales ? Bien à vous, Matthieu

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  18. Excellente analyse qui doit être complétée par ce qui se passe au niveau de l'Etat. Bercy annonce des lendemains sombres, le PLF 2015 verra des suppressions de crédits tout azimuth car c'est simple: le roi est nu, et maintenant c'est inéluctable.
    Les dépenses folles de l’assistanat généralisé que plus personne ne veut maitriser, les fraudes généralisées que personne ne veut combattre car ce serait stigmatisant et déclencherait des émeutes, et par corollaire la désintégration de la nation (comme vouloir vivre collectif) sont maintenant inéluctables car la classe politique et les "élites" ont totalement failli en tant qu'exemple et moteur.
    La france n'étant pas capable d'évoluer en douceur, ce sera un mouvement violent dont les bonnets rouges sont les prémisses qui s'agrègera aux prochaines émeutes de banlieues et aux troubles que l'arrivée d'Ebola va provoquer.

    Et à ceux qui vont hurler au catastrophisme, interrogez donc sur l'état des PME et le nombre de fermetures dans tous les départements. Les licenciements s'enchainent mais sans bruit car ce sont des petites sociétés.....

    bienvenue dans la vrai vie.

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  19. Ce constat est d'autant plus alarmant que la sécurité est la base naturelle du contrat social. Dans ces conditions, notre Etat est il encore légitime?

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  20. Cela finira comme en ex Yougoslavie nous pratiquons une politique de dénatalité mais en parallèle une politique d'émigration pour pallier au manque de natalité allez comprendre, cette population étrangère s'ajoutant chaque année comme un mille feuille ne peut s'intégrer par un manque évident de volonté et faut dire aussi maintenant de peur de remplacement de la population dit de souche, des politiques qui dans un soucis électoral communautarisme la société française depuis plus de trente ans ainsi que les différentes populations étrangères au pays d’accueil désirent conserver leurs cultures d'origines.
    Avec en parallèle l'abandon des devoirs régaliens de l'état pas besoin d'être devin pour connaître la suite...
    Quand à l'Europe cela sera toujours le serpent de mer, cheval de Troie de l'état profond américain allié des élites financières transatlantique....
    Mais qui connait l'histoire de ce pays sait qu'il en a vu de pires la France est éternelle et se redressera quand a nous " Vae victis"

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  21. Les états ont une armée pour maintenir l'ennemi, et donc la guerre, en respect aux frontières.
    La génération baby boom a prôné le plus d'armée. Elle aura donc la guerre. Civile.

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  22. Je cite: «Il ne faut pas s’étonner si ceux qui proposent de protéger à nouveau les Français, et en particulier ceux qui sont victimes de la mondialisation, progressent malgré l'IGNOMINIE de leur discours.»

    De quelle ignominie parlez-vous ? De l'ignominie de ceux qui veulent protéger les Français ? C'est en tout cas ce que dit votre phrase.

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    1. Je parlais du Front national. Ce n'était pas clair visiblement. Je corrige.

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    2. Le chevènementisme : une IGNOMINIE ? Le FN mariniste est un parti de bisounours. Vous pouvez incriminer les individus qui font le FN et notamment la logique de PME familiale mais pas son idéologie actuelle, qui est nationale-républicaine bon teint. Allons... Tempérez vos élans ou alors votre anathème ressort d'une simple posture qui vise à sauvegarder votre marge de libre expression et à ne pas passer pour un ignoble patriote. Dans tous les cas cela ne sied guère un individu qui est d'ordinaire capable de faire preuve de courage et de lucidité. Il n'y a pas d'extrême droite en France. Libérez-vous des fantasmes.

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    3. @ Michel Goya,

      Et pendant que vous y êtes, juste une petite rectification, trois fois rien: vous avez confondu taux de prélèvements obligatoires et dépenses publiques.

      La dépense publique: 57% du PIB en 2013 (oscille bon an mal an autour de 55%, cette année en baisse légère).

      Le taux de PO: donné pour 44,7% du PIB en 2013 (oscille bon an mal an autour de 45% du PIB, cette année en légère baisse aussi).

      On confond souvent les deux. Le truc pour s'en rappeler: la dépense est plus élevée que le prélèvement (10 points de % du PIB). C'est logique vu qu'il y a de l'endettement.

      Ca ne change rien sur le fond de votre propos, et comme disait Alain Minc, dans un de ses moments désagréables dont il a le secret: "la France se paye le luxe d'avoir une fiscalité à la suédoise avec des inégalités à l'américaine".

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  23. Vous êtes bien pessimiste. Je pense que si le Gouvernement ne consacre que peu d'argent à ces ministère régaliens, c'est parce que la demande sociale est trop grande. Tout va dans les subventions et allocations en tout genre, dans le but que tout le monde ait son pain quotidien, et il ne reste plus rien pour assurer la protection de l'Etat et de ses citoyens.

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  24. 100 milliards annuel de fraude fiscal et social.A travers l'EU nos bons amis germaniques sont entrain d'obtenir ce qu'ils n'ont pas réussi avec trois guerres,il n'y a qu'attendre la remontée des taux d'intérêts,ce qui cycliquement doit arriver et notre pays sera balayé par un Tsunami jamais égalé

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  25. On peut s'amuser à confronter tel ou tel institution, mais ce sera alors au détriment de l'équilibre sociétal, et c'est aussi une manière de faire le jeu de ceux qui savent machiavéliquement se départir de leurs responsabilités de fonctionnaire, de politicien, en montrant "l'autre" du doigt, cachant ainsi leurs propres méfait. C'est d'ailleurs le seul jeu auquel on assiste lamentablement entre les deux principaux parties politiques français, depuis ces 40 dernières années: "C'est celui qui dit qui est, na!"
    Un dictateur dira toujours que c'est pour le bien de ses compatriotes qu'il agit ainsi, un mal pour un bien qu'il dira, jusqu'aux guerres préventives si on pousse ce genre de raisonnement... Donc le régalien des citoyens est de demander des comptes claire, net, et précis à leurs dirigeants, élus au suffrage universelle, sinon c'est un simulacre de démocratie, et de la liberté pour chacun, l'égalité des citoyens ne doit pas être remise en question; les droits de l'homme d'abord, et pas une simple caste VIP. La liberté de penser ou d'entreprendre n'est de toute façon pas négociable! Sauf que voilà...
    Le trou de la sécu représente seulement 6% de la dette publique, car beaucoup de maire ne peuvent s'empêcher de mégaloter, de foutre du marbre ici ou là; de dire que l'on va se baigner dans la Seine; de construire une nouvelle salle de spectacle au détriment d'une ancienne salle vielle de seulement une quinzaine d'année par exemple; abris bus en parfait état, là aussi vieux de seulement dix ans, remplacés également dans toute une ville, c'est remplacer du neuf par du neuf en somme; et plein d'autres choses très dérangeante comme être maire et à la fois patron d'une entreprise de mobilier urbain; etc; etc; etc. Alors la dette publique n'est pas que le fruit de la sécu, ou des assistés comme ils disent, sinon il faut interdire la cérémonie des Césars et les victoires de la musique pour médiocrité et omerta caractérisés!
    Il ne faut pas oublier les subventions publiques aux grandes entreprise comme Alstom, Chantier de l'Atlantique, et qui sont ensuite vendus à l'étranger, alors qu'elles n'ont existées que par l'argent des français, la trahison n'est pas ici un vain mot. Renault qui pour la crise des subprime reçoit plusieurs milliards de Sarko, alors que Carlos Ghosn disait qu'il n'avait pas besoin d'aide financière!?! A quoi on joue sinon le jeu des gens malhonnêtes et avides, une cohorte de politiciens mis en examens en dit long. Et je ne parle bien-sûr pas de ce que cette défiance entraine sur la psychologie quotidienne des citoyens français, qui y voient juste là de l'impunité grossière, ce qui étouffe tout espoir et motivation à créer, à produire, et ainsi à être concurrentiel et prospère. L'Allemagne gagne parce qu'elle imagine, crée, et produit ce que les autres n'ont pas, et surtout ils évitent toute fuite en avant et mauvaise foi, on ferait donc bien d'éviter de les critiquer, ils n'ont aucune leçon à recevoir sur l'économie et le chômage, et c'est entre nous, et entre nous seul, que l'on pourra prendre le bon chemin, seulement si on devient "honnête" avec nous-mêmes. Les excuses, la diversion c'est bidon! La voyoucratie c'est l'autre plus vieux métier du monde, ne l'oublions pas.
    Alors pas besoin de savoir que le budget de la justice française est au niveau de celui de l'Azerbaïdjan pour ce rendre compte que nous avons un grave problème institutionnel, voir peut-être plus fondamentalement, un problème d'intégrité psycho-social, et plus globalement, ethnologique. Plus naïvement, la question que je me pose sur ces états de fait, est: La France est riche ou pas? Parce qu'une justice ressemblant à la cour des miracles, me laisse quand même un peu perplexe sur notre avenir...mdr. EM

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    1. "L'Allemagne gagne parce qu'elle imagine, crée, et produit ce que les autres n'ont pas, et surtout ils évitent toute fuite en avant et mauvaise foi, on ferait donc bien d'éviter de les critiquer, ils n'ont aucune leçon à recevoir sur l'économie et le chômage, et c'est entre nous, et entre nous seul, que l'on pourra prendre le bon chemin, seulement si on devient "honnête" avec nous-mêmes."

      C'est incroyable de lire ça, quand on a vu leur comportement sur la politique migratoire d'une part, la sortie du nucléaire de l'autre. Pas de fuite en avant, vraiment ?

      Ensuite, l'Allemagne est avantagée par l'euro, qui est plus faible que ne le serait le Mark (pour les exportations hors zone euro) et qui a l'avantage de sa dénatalité dans la zone euro (moins d'écoles à construire et gérer, des coûts immobiliers plus faibles, etc).

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    2. Leur politique migratoire et leur politique nucléaire signifient qu'ils ont en faite de la marge de manoeuvre, et cette marge est justement le fruit de leur économie performante. Après leurs choix peuvent être critiqués, mais seul le résultat compte: Number One de l'export! Nous en terme d'immigration, c'est foutu pour une "certaine" identité national. Un roi ou une reine pourrait peut-être nous redorer le blason. Pas au pouvoir bien-sûr, mais plutôt une monarchie d'Epinal, qui serait garante du respect historique des valeurs françaises. Je ne suis pas monarchiste, mais cette république devient trop ringarde et désincarné. Pour le nucléaire français? Je dirais juste un mot: Redondance. La sécurité en cette matière n'a pas de prix, vigilance. EM

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  26. Les ministères régaliens manquent de financement mais la partie du pib qui devrait leur consacrée, part dans le remboursement de la dette;il faut savoir que la dette qui sert a l'investissement est de la bonne dette,mais nous; nous empruntons pour le fonctionnement au jour a jour de l'état ce qui est très mauvais.
    En plus nous avons très mal dépensé ,exemple la défense,hades,pluton,albion ,lrm et j'en passe; des programmes abandonnés et jamais amortis vu leur durée de vie.
    Nous sommes contraint par les critères de Maastrich pour le pourcentage annuel de déficit du budget,mais d'un autre coté, il y a foison de liquidités a taux négatifs sur les marchés,donc le systéme est complétement pervers,la France emprunte pour son fonctionnement,et de l'autre mais un tour de vis sur les ministère et la dépense publique pour rester dans les critères,il est évident que ce système aura une fin qui sera terrible pour la France et les Français ajouté a cela tous les problèmes sociaux et sociétaux nous aurons par conséquent tous les ingrédients pour une guerre civile.

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    1. Meuh non, ralala. Tout de suite la guerre civile, c'est pénible.

      Faut penser en termes de paradoxes: la France est un pays de paradoxes.

      Les Français sont un vieux peuple conservateur, à la fois individualiste, catholique et jacobin, de base assez méfiant à l'égard de l'étranger, du capitalisme et du socialisme, et qui nourrit des rêves de grandeurs, mais a aussi le désir de vivre en retrait des grands bouleversements du monde.

      Pourtant, l'économie française est très ouverte sur l'étranger, elle est massivement financiarisée, donc hyper capitalistique et, en gros, une bonne moitié est publique: quand on a 45% du PIB de prélèvements obligatoires et 55% du PIB de dépenses publiques, c'est qu'on vit dans un système soviétique qui s'ignore. La France pourrait s'appeler l'Union Soviétique de France, mais elle n'ose pas.

      On pourrait donc penser qu'on a un Etat fort, resserré sur son cœur de métier avec des ministères régaliens puissants, mais pas du tout! Nan, nan, le pouvoir a été dispersé, décentré, décentralisé et on a appliqué la formule de Montesquieu - il faut que le pouvoir arrête le pouvoir - non pas en créant des contre-pouvoirs à la façon anglo-saxonne,ce qui aurait été démocratique, mais en saucissonnant le pouvoir: en France, un mec détient les clés, un autre la serrure, un autre la porte, encore un autre le mur, les gonds, etc. Un mec seul peut rien faire, mais un groupe oui.

      Et on a multiplié les couches de pouvoirs impuissants en pensant que ça les rendrait démocratiques, alors qu'on a juste créer les conditions de possibilité de la corruption, du clientélisme, de la gabegie, de la formations des castes, des rentes de situations, des prébendes, etc, bref de l’inefficacité à coût élevé.

      Bon, rien de grave. On va s'en sortir, parce qu'on a un atout et un coup de bol.

      L'atout: on a couplé notre système d'endettement au système de création monétaire mondial, ce qui nous permet de couvrir nos besoins de financement, qui sont colossaux (on tourne aux alentours de 200 milliards d'euros par an). Ouf.

      Le coup de bol: les taux sont bas! Youpi!

      Ca va pas durer éternellement, mais si on est juste un peu lucide sur nos paradoxes et qu'on traite sérieusement certains problèmes, pas tous non plus, mais seulement les plus urgents, on a nos chances de passer entre les gouttes. Sans guerre civile, sans révolution, sans truc dramatique ou autre psycho-drame à rallonge.

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    2. @Tschok

      "Bon, rien de grave. On va s'en sortir, parce qu'on a un atout et un coup de bol."
      "Sans guerre civile, sans révolution, sans truc dramatique ou autre psycho-drame à rallonge."

      De l'analyse économique et politique de haute voltige...



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    3. N'est-ce pas? Je me suis dit qu'il était inutile de jouer à l'expert dans un domaine que je ne connais pas.

      Cela dit, le fait que notre système d'endettement soit connecté au système de création monétaire mondial est une proposition qui peut raisonnablement être qualifiée de vraie.

      Le fait qu'il s'agisse d'un atout n'est pas une assertion hasardeuse ou exagérée sur un plan rationnel, même si cette connexion présente l'inconvénient d'exposer notre monnaie, l'euro, au risque de défaut provenant des autres dettes souveraines ou à des risques de marché de nature spéculative.

      Et le fait que les taux soient bas est objectif et matériellement vérifiable. Et il est habituellement considéré que des taux d'intérêts faibles sont un avantage pour l'emprunteur.

      Pour la petite histoire, l'Agence Française du trésor a publié un communiqué qui fixe à 198.5 milliards d'euros le besoin de financement de l'Etat pour 2016. Il sera couvert à hauteur de 187 milliards d'euros par émission d'OAT, sauf erreur de ma part. L'agence, qui place la dette publique française sur les marchés internationaux, n'indique pas rencontrer de difficulté dans l'accomplissement de sa mission.

      Puisque notre découvert autorisé est appelé à se maintenir au moins à moyen terme dans des conditions soutenables, il nous appartient d'en profiter pour mener à bien les réformes structurelles.

      Au-delà de ça, j'attire votre attention sur l'ordre de grandeur que représente un besoin de financement de 200 Mrds d'euros/an: c'est simplement colossal. L'ampleur de ce chiffre implique qu'on ne peut plus financer l'Etat à la grand papa, en levant les fonds directement auprès du public, comme on le faisait pour financer l'effort de guerre, jadis.

      La machinerie financière capable de produire annuellement des flux de cette ampleur ne peut être que de taille mondiale. Et il se trouve que nos dirigeants ont eu la bonne idée d'assurer la connexion de notre système d'endettement à ce système mondial.

      Cette connexion est habituellement perçue par les gens comme une sujétion, un assujettissement, une perte de souveraineté. Or, c'est bel et bien un atout. La Grèce, qui a dégradé cette connexion, mesure l'avantage que représentait la possibilité de pouvoir couvrir ses besoins de financement, puisqu'elle l'a perdu.

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    4. La Grèce était bien moins endetté que nous au niveau du PIB mais une banque américaine la même qui a falsifié ces comptes à fin qu'elle soit admise dans la zone Euro et donc bien placé à fait en sorte que les taux d'intérêts montent en flèche en jouant "au délit d'initié" bref le fait d'avoir sur les marchés internationaux une autorisation de découvert nous entraine dans une spirale d'asservissement. Il est bien connu que jamais vous ne devez mordre la main qui vous donne à manger, libre à chacun de choisir en être chien où loup comme pour la fable de Monsieur de La fontaine encore faut-il que l'on nous laisse la possibilité de choisir. on en est hélas très loin .....

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    5. Le choix?

      Mais, nous l'avons eu et nous l'avons toujours, du reste. Ca s'appelle l'équilibre budgétaire et l'efficacité économique.

      Le premier consiste à ne pas dépenser plus d'argent qu'on en gagne et la seconde à ne pas distribuer de la richesse avant de l'avoir produite. Comme on ne fait ni l'un ni l'autre, on est effectivement dépendant des marchés financiers pour assurer nos fins de mois.

      Donc, on engraisse le banquier, et les créanciers qu'ils représente, qui lui-même organise la fraude fiscale à grande échelle, pour éviter que les Etats ne récupèrent en impôts ce qu'ils versent en intérêts. A partir de là, mécaniquement, les Etats s'appauvrissent, leurs fonctions régaliennes sont contraintes, ce qui les conduit à multiplier les privatisations ou les PPP, et à transférer leur souveraineté vers le haut (Union Européenne) et transférer leurs responsabilités vers le bas (collectivités territoriales).

      Tout ça, on le sait et on le voit.

      On peut toujours mordre la main de Monsieur de La Fontaine si ça nous chante, mais si on veut trouver le vrai responsable de ce qui nous arrive il suffit simplement de regarder dans un miroir.

      En attendant, on a un système qui nous permet de couvrir nos besoins de financement, le truc va pas durer 107 ans, tout le monde sent bien qu'on arrive à la fin d'un cycle, raison de plus pour se bouger.

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  27. Les dépenses sociales ne sont pas de 25% du PIB mais de 33%. Car il faut ajouter les dépenses de santé :

    http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/File:Total_general_government_expenditure_by_function,_2014_%28%25_of_GDP_%25_of_total_expenditure%29.png

    Pour le budget des collectivités locales il faut faire attention car comme pour le budget de l'Etat il y a de tout : dépenses sociales (dans les 1%), investissement, transferts financiers entre Français (dans les 3%) et dépenses de personnel.
    Mais il est vrai que la décentralisation est sans doute une mauvaise politique.

    Il ne faut pas taper sur l'éducation nationale : ceux qui veulent supprimer le redoublement sont des escrocs, qui ont déjà contribué à détruire un système qui marchait bien. Le cas de l'éducation nationale est en fait plus proche de celui des armées, c'est un système qui est sacrifié aux dépenses de sécurité sociales et notamment de retraites :

    http://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/File:Total_general_government_expenditure_on_social_protection,_2014_%28%25_of_GDP_%25_of_total_expenditure%29.png

    comme on le voit dans une comparaison européenne.

    La France dépense 5,5% de son PIB dans l'éducation, contre 4,3% en Allemagne ; mais il y a 2 enfants par femme en France, et seulement 1,4 en Allemagne, donc l'EN française est en fait plus efficace. La France dépense moins par élève que beaucoup de pays de l'OCDE comme on le voit ici :

    http://www.keepeek.com/Digital-Asset-Management/oecd/education/regards-sur-l-education-2015_eag-2015-fr#page226

    page 226.

    Si on veut consacrer plus de moyens aux ministères productifs, il faut regarder comment déplacer les dépenses des retraites (par exemple) vers ces ministères...il ne faut pas que les ministères se bouffent entre eux, et qu'on enfonce encore plus l'EN, alors que c'est la base de notre avenir.

    http://skhole.fr/la-reforme-du-college-ou-l%E2%80%99avenir-sombre-de-la-societe-francaise-par-nathalie-bulle
    "L’école publique va continuer à s’affaiblir, avec des différences en qualité accrues en fonction des secteurs géographiques et urbains. La société continuera de perdre confiance en son école, ce qui contribuera à la diminution de l’attraction des carrières de l’enseignement, et affectera encore la qualité des écoles et l’égalité des chances. Ces effets endogènes entraîneront de nouvelles rénovations délétères. C’est pourquoi de plus en plus de familles se détourneront de l’enseignement public. Les modèles éducatifs alternatifs se multiplieront, la plupart se valant dans l’ordre de la médiocrité. Il est possible qu’à terme un nouveau modèle émerge, mais sans doute trop tardivement pour pouvoir assurer le maintien de notre position économique internationale et la qualité de notre modèle social.

    La persévérance des réformateurs dans une voie qui, manifestement, conduit à l’affaiblissement de la formation intellectuelle des élèves, à l’augmentation de l’inégalité des chances et qui, à terme, engendre un appauvrissement de notre société, ne s’explique pas uniquement par des diagnostics erronés, perpétrés par desgouvernements successifs qui n’ont ni la mémoire du passé, ni la connaissance profonde du fonctionnement de l’école et qui, à court terme, ne subissent que la sanction de l’aspect politique des réformes. L’objet profond de la réforme du collège est ailleurs. Au regard d’un tel objet, les coups portés au développement intellectuel des élèves, à l’égalité des chances et à la prospérité générale, apparaissent comme des dommages collatéraux. Il s’agit de l’institution d’un nouvel ordre moral[13] sur l’école et, ce-faisant, sur la société française."

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  28. Avez-vous supprimé mon message de ce matin, qui donnait des informations complémentaires sur la dépense publique notamment à l'EN ? Ou est-il en attente de modération, à cause de la présence de plusieurs liens HTML ?

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  29. On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre :
    Accepter la mondialisation sauvage tout en disant aux Français que l'on va les protéger à fin qu'ils votent dans le bon sens.
    Abandonner sa souveraineté monétaire en prétextant de lutter contre la création monétaire (c'est à dire l'inflation) tout en s'endettant à tour de bras sur les marchés financiers mondiaux.
    On peut continuer comme cela pendant longtemps.....

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  30. A l'heure actuelle obtenir 2 % ou plus en budget pour la défense serviront de seuil, de symbole il n'y aura pas de remise à plat des structures, équipements, formation,... . Cela fait plus de 30 ans que les programmes d'armements ne sont pas respectés ( frégate, Rafale, tigre, char Leclerc, AUF 2,...) et ils peuvent susciter des débats comme par exemple faire accompagner les chars Leclerc par des VAB faible protection par rapport au char ou des VBCI à roues pour l'infanterie mécanisée. Pour les lois de programmation militaire ne sont pas respectées servent à diminuer (en effectif et moyen) ou en langage politique optimiser les moyens militaires.
    Que le budget de la défense augmente je n'ai rien contre mais avec débat avec les différentes "pensées" militaire et sans aucun tabou (réel). C'est comme l'éducation nationale on donne de l'argent et on s'interroge pas sur les programmes et la méthode d'enseigner qui peut être variable (facilité de l'élève, sexe,...). De l'argent il y en a c'est la façon dont c'est dépenser et les choix qui sont fait (sociétale, économique,... ) qui font que les budgets comme la défense baissent et que l'on arrive à des taux d'endettement aussi important.

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  31. Autre époque, autre État par Marc Pierre
    Si en 1960, les armées servaient un Etat centralisé, aux pouvoirs régaliens forts et disposant de la pleine souveraineté où la part des dépenses publiques s'élevait à 35 % du P.I.B., elles défendent aujourd'hui un système d'assurance sociale généralisée ou État-nounou, trivialement parlant, érigé en rempart contre les effets de la mondialisation et où la part des dépenses publiques se monte à 58 % du P.I.B. (Chiffres de 2014). Ce dernier nous paraît plus difficilement défendable, l'organisation collective étant désormais mise au service de l'individu-roi hors sol.

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    1. Individu-roi? Vous parlez surement de ceux qui ne savent que choisir entre la Tour d'Argent, Maxim's, ou la Coupole, midi et soir, qui délitent leur propre opinion pour celle d'un chef de partie, et que l'on appel les députés? Ou vous parlez de ceux à qui on supprime le RSA et qui passe donc de la survie à la mort? Nourrir, loger, voir transporter en avion ou donner le droit de vote aux étrangers, ça vous parle comme trahison de long en large? Pour votre info, allez donc sur le site de pole-emploi, vous y verrez les 6 millions de CV disponible!! Ah mais non bien-sûr, c'est la faute des chômeurs qui ne veulent pas travailler...Donc voilà la mauvaise foi, le mensonge dans toute sa splendeur, où l'on accuse ceux qui attendent que l'état fasse son devoir, en donnant du boulot à ces 6 millions de chômeurs déjà sur le marché de l'emploi, et à qui on rajoute en plus une foule d'immigrés, médiatiquement et administrativement prioritaires. Génial acte fratricide non? Donc là, on est juste trompés, trahis! Etre capable de faire un juste état des lieux, de s'y tenir, et d'agir en conséquence, ne fait malheureusement plus partie du vocabulaire de cette classe politique sans valeur, sans moral, inepte, et donc ainsi revanchard par la réaction issu de leur égo peu flatteur et indécrottable. EM

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    2. Précision
      L'individu-roi dont il s'agit n'est pas considéré comme un objectif politique, mais plutôt comme un sujet d'étude sociologique. A cet égard, voir L'homme-dieu ou le sens de la vie publié par Luc Ferry en 1996. Dans nos sociétés post-industrielles, au déclin avéré du christianisme ont répondu de nouvelles formes de religiosité, comme l'action humanitaire par exemple, selon cet auteur. Sachez qu'à titre personnel, j'ai un fils dont l'on vient de rogner le montant du R.S.A. Nous souffrons, mais tâchons de rester dignes. Salutations distinguées.
      Marc Pierre

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  32. Pas évident effectivement, analyse encore une fois complexe.

    Ceci dit pour vous remonter le moral (c'est important de ne pas se laisser démoraliser quelques soient les circonstances), je me permets de vous mettre le lien sur une froide analyse globale que j'ai trouvé par hasard (légèrement décalé j'en conviens):

    https://www.youtube.com/watch?v=6UaEFCYlEek&nohtml5=False

    Salutations...

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  33. Pour la justice, la France est très économe...

    https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xaf1/v/t1.0-0/s526x395/12376836_10153602394431985_9146266430146451700_n.png?oh=c4fd074aed0296166807797b03b8ce80&oe=57B3688A

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  34. C'est un point de vue intéressant cela montre bien que l'on ne pas prévoit toutes les hypothèses mais quelques-unes on ne réfléchit en situation globale. Il faut du temps et de l'argent une industrie des doctrines, tout un panel d'éléments cela prend du temps.
    Je pense que surtout pour l'armée de terre et dans une moindre mesure pour les autres armées un système de conscription avec la possibilité de faire un service long et de réserviste avec différents niveaux qui serait défini en fonction de nombre de jours et de l'unité. Sur le plan matériel avec un volume de force plus important on pourrait définir une stratégie d'équipement pour une souveraineté nationale retrouvée sans refuser d'acheter des équipements étrangers n'y être fermé à l'idée d'une production sous licence comme par exemple les fusils. La récente fusion entre KMW et Nexter va provoquer une uniformisation avec l'Allemagne et ce n'est pas toujours bénéfique les choix techniques entre le Boxer et VBCI ou dans une même entreprise avec le VBCI et le potentiel du Vextra de 8x8 mais des différences. Dans le matériel il y a en beaucoup c'est comme vouloir comparer un PZH 2000 un Caesar et un 2S35 utilisation différentes, doctrine différente et pourtant un canon de 155 mm.Pour l'équipement des unités ont devra intégrer la nécéssité d'une prise en main rapide et pour le matériel plus complexe des pros ou des militaires réservites. Un modèle d'armée (organisation) n'est pas figé chaque puissance peut en avoir un.
    Par exemple sur le service national
    http://sentinellesdelagora.org/2009/11/15/quel-service-pour-la-patrie/#more-46

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  35. Mon colonel,

    Nous allons droit, je le pense, vers les césars que décrit l'historien de la révolution conservatrice, Oswald Spengler, dans son ouvrage Le déclin de l'Occident ! Qu'en pensez-vous?

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  36. Mon Colonel, lecture du jour GUERILLA le temps des barbares de Laurent OBERTONE le chaos en France, instructif suite à votre article.....

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